Plusieurs personnes se retrouvent à la croisée des chemins et se posent cette question : Dois-je quitter mon emploi et faire le saut dans l’entrepreneuriat à temps plein ? Quand saurais-je que je suis vraiment prêt ?
Dans cet article, nous indiquons:
- les conditions à respecter avant de quitter son emploi pour devenir un entrepreneur à plein temps
- La bonne période pour partir.
1. Vous êtes compétent pour faire de votre activité secondaire votre activité principale
Selon le Global Entrepreneurship Monitor, il existe plus de 582 millions d’entrepreneurs dans le monde entier. Cependant, 20% ferment leurs entreprises après la première année et 50% au bout de cinq ans. Il est donc vital de bien se former même quand on a des talents naturels. Il faudra se perfectionner et se mettre régulièrement à jour des nouveautés dans le domaine choisi.
Voici quelques éléments à considérer pour vous assurer que vous êtes prêt à faire de votre activité secondaire votre activité principale :
Évaluation des compétences avant de quitter son emploi
- Analyse d’auto-évaluation : Premièrement, il faut identifier vos compétences clés en lien avec votre activité. Quelles sont vos forces et faiblesses ? Utilisez des outils comme des questionnaires d’auto-évaluation ou sollicitez des retours d’amis et de collègues pour mieux comprendre vos capacités.
- Feedback des clients : Recueillez des avis sur votre produit ou service pour identifier les aspects qui plaisent ou qui doivent être améliorés. Cela peut vous donner une idée claire de ce que vous maîtrisez déjà et ce qui nécessite un perfectionnement.
Formation et développement
- Formations formelles : Deuxièmement, envisagez de suivre des cours ou des formations certifiantes qui portent sur des compétences spécifiques nécessaires à votre activité. Par exemple, si vous souhaitez développer des compétences en marketing digital, recherchez une formation reconnue dans ce domaine.
- Apprentissage informel : Participez à des webinaires, des podcasts, et des groupes de discussion en ligne pour élargir vos connaissances. Ces sources d’information peuvent vous tenir au courant des tendances récentes et des pratiques efficaces dans votre secteur.
Suivi des tendances du secteur
- Veille concurrentielle : Troisièmement, restez informé des évolutions dans votre secteur. Abonnez-vous à des newsletters, suivez les leaders d’opinion sur les réseaux sociaux, et lisez des blogs spécialisés pour être au courant des nouvelles tendances et des changements dans le comportement des consommateurs.
- Analyse des données de marché : Utilisez des rapports et des études de marché pour comprendre les besoins des consommateurs et adapter votre offre en conséquence. Cela vous aidera à aligner votre compétence avec la demande du marché.
Networking et mentorat
- Construire un réseau solide : Enfin, établissez des relations avec d’autres entrepreneurs, des mentors et des professionnels de votre secteur. Cela peut vous fournir des conseils précieux et vous aider à surmonter des défis communs.
- Rechercher un mentor : Un mentor expérimenté peut offrir des perspectives et des conseils qui vous aideront à développer vos compétences et à naviguer dans les défis entrepreneuriaux.
Il est crucial d’évaluer vos compétences et d’investir dans votre formation continue avant de faire le saut vers l’entrepreneuriat à temps plein. En vous perfectionnant et en restant à jour dans votre domaine, vous augmentez non seulement vos chances de succès, mais vous vous positionnez aussi comme un acteur compétent et fiable dans votre secteur.
2. Vos revenus annexes couvrent deux fois plus que vos dépenses mensuelles
Cela sous-entend que vous aviez commencé votre activité entrepreneuriale pendant que vous êtes en poste. Vous avez un statut hybride, celui de salarié-entrepreneur. Il est nécessaire de s’assurer que son revenu annexe couvre largement ses besoins mensuels avant de quitter son emploi. Ainsi à ce stade, il n’y a pas de raison que vous continuez à passer du temps ailleurs que dans votre entreprise personnelle qui sûrement vous demande plus de temps pour encore croitre.
Validation de la stabilité des revenus
- Fluctuation des revenus : Avant de vous lancer, assurez-vous tout d’abord que sur le plan financier, vos revenus annexes sont constants ou en croissance régulière. Vérifiez que ces revenus ne sont pas simplement un coup de chance, mais qu’ils reflètent une demande stable et continue pour votre produit ou service.
- Saisonnalité : Certains types d’activités entrepreneuriales peuvent connaître des variations saisonnières. Évaluez la stabilité de vos revenus sur une période d’au moins 12 mois pour déterminer si vos gains sont fiables tout au long de l’année.
Planification financière rigoureuse
- Calcul des dépenses personnelles et professionnelles : Assurez-vous d’avoir une vision claire de vos dépenses mensuelles, non seulement personnelles (loyer, nourriture, assurances, etc.), mais aussi celles liées à votre activité (marketing, fournitures, outils technologiques).
- Marge de sécurité : Même si vos revenus actuels sont deux fois supérieurs à vos dépenses, prévoyez une marge supplémentaire pour pallier aux imprévus. Il est recommandé d’avoir une certaine flexibilité financière pour gérer les coûts imprévus, comme des réparations d’équipement ou des investissements imprévus dans l’entreprise.
3. Avant de quitter son emploi, son fonds d’urgence doit couvrir au moins 6 mois de dépenses
Cette couverture financière vous protègera des premiers chocs éventuels vu votre changement de statut: de salarié à 100% entrepreneur. De savoir votre famille à l’abri du besoin pendant les premiers mois vous donnera la force de continuer malgré les défis.
Construction d’un fonds de sécurité
- Montant cible : Calculez précisément le montant nécessaire pour couvrir vos dépenses pendant au moins six mois. Cela inclut vos dépenses personnelles (logement, nourriture, assurance santé) ainsi que les dépenses professionnelles (frais de production, marketing, outils, etc.).
- Diversification des réserves : Il peut être intéressant de répartir vos économies entre différents types de comptes (compte d’épargne, placements à faible risque, etc.) pour maximiser la sécurité tout en générant de petits revenus passifs.
Planification pour les imprévus
- Événements imprévus : En plus des dépenses courantes, il est essentiel de prévoir des fonds supplémentaires pour faire face à des événements inattendus, tels qu’une baisse temporaire de revenus, un problème de santé, ou une défaillance matérielle dans votre entreprise.
- Assurances adaptées : Pensez à souscrire des assurances (santé, invalidité, responsabilité professionnelle) qui pourront vous protéger en cas d’imprévus coûteux. Cela peut contribuer à réduire l’impact financier de certaines crises potentielles.
Capacité à rebondir après un échec
- Scénario d’échec : Même avec des revenus solides et un fonds d’urgence, il est toujours possible que l’entrepreneuriat ne fonctionne pas comme prévu. Évaluez votre capacité à rebondir en cas de revers : avez-vous un plan B ? Une bonne planification inclut la résilience face à l’échec.
- Liquidité des actifs : Assurez-vous que votre fonds d’urgence est facilement accessible. En d’autres termes, évitez de placer toutes vos économies dans des actifs difficiles à liquider rapidement (comme des investissements immobiliers ou des actions à long terme). Il vous faudra pouvoir disposer de ces fonds immédiatement en cas de besoin.
Tout cela renforce l’idée que la préparation financière et la stabilité des revenus sont essentielles avant de quitter son emploi et de faire le saut vers l’entrepreneuriat à plein temps.
Afin de mieux épargner et constituer votre fonds d’urgence, je vous recommande vivement cet article : 10 gaspilleurs d’argent qui ruinent rapidement tout le monde
4. Vous êtes motivé à vous consacrer à votre nouvelle activité
Il faut développer de la consistance dans cette voie. Prenez des engagements de travail, publiez-les afin d’y être lié et respectez-les. Dédier du temps à votre activité. Cette démarche vous encouragera à persévérer malgré les difficultés. Après la préparation financière, nous abordons désormais la préparation mentale et émotionnelle.
Engagement public et personnel : Définir des objectifs clairs et mesurables
Pour renforcer votre engagement, définissez des objectifs spécifiques pour votre entreprise, que ce soit en termes de revenus, de nombre de clients ou d’autres indicateurs clés. Publiez vos objectifs sur vos réseaux sociaux ou partagez-les avec un groupe de soutien pour créer une forme de responsabilité sociale.
Un exemple à suivre est celui d’Elon Musk est un excellent exemple de quelqu’un qui s’engage publiquement envers ses objectifs. Qu’il s’agisse de SpaceX ou de Tesla, il annonce régulièrement ses ambitions, comme l’envoi d’humains sur Mars ou la production de millions de véhicules électriques. Cet engagement public le pousse à persévérer, même face à des échecs retentissants.
Gérer les distractions : créer un calendrier strict
Bloquez du temps dans votre agenda pour vous concentrer exclusivement sur le développement de votre entreprise. Utilisez des outils comme Google Agenda ou Trello pour organiser vos journées et vous assurer de consacrer des heures régulières à votre projet.
Ici, l’illustration pratique est celle de l’entrepreneur Marie Forleo, fondatrice de « B-School ». Elle raconte souvent comment elle a dû établir des horaires de travail stricts et apprendre à dire « non » aux distractions sociales pour développer son entreprise en ligne. La discipline et la gestion du temps sont des moteurs de succès.
5. Vous êtes prêt à travailler avec résilience
L’endurance, la persévérance, le courage sont des qualités nécessaires en entrepreneuriat. Sachez que vous devriez consacrer du temps à votre activité. Comme un enfant qui nait apprend tout de ses parents, votre entreprise a besoin de vous, de votre temps et de votre présence pour se former. Malgré les soubresauts, vous devez rebondir. La résilience est une qualité des leaders entrepreneurs qui réussissent.
Gagner n’est pas tout, mais l’effort qu’il faut fournir l’est.
Zig Ziglar
Cultiver la persévérance : Apprendre à échouer et rebondir
Il est courant de rencontrer des échecs dans l’entrepreneuriat. L’important est de voir ces échecs comme des occasions d’apprentissage. Après chaque revers, prenez le temps d’analyser ce qui n’a pas fonctionné et ajustez votre stratégie.
Ce fut le cas de Steve Jobs, cofondateur d’Apple, qui a été renvoyé de sa propre entreprise en 1985. Pourtant, il a rebondi en fondant NeXT et en rachetant Pixar. Plus tard, il est revenu chez Apple et l’a transformé en l’une des entreprises les plus influentes au monde. Sa capacité à se relever après un échec est un exemple de résilience.
Gérer le stress et la pression : Techniques de gestion du stress
Apprenez à gérer votre stress par des pratiques comme la méditation, le sport ou des temps de repos planifiés. Il faudra garantir une santé mentale solide pour traverser les moments difficiles avant de quitter son emploi.
Arianna Huffington, fondatrice du « Huffington Post », a raconté qu’elle s’est effondrée d’épuisement au début de son entreprise, ce qui l’a poussée à réévaluer l’importance de l’équilibre entre travail et repos. Elle promeut aujourd’hui l’idée que la résilience passe aussi par une bonne gestion du bien-être personnel.
6. Vous ne vous trouvez pas d’excuses
Aucune excuse n’est tolérée. Il faut se battre pour réussir, portez la carapace du ‘battant’, celui qui ne lâche pas. Même si vous échouer une fois, réessayez, essayez encore, essayez toujours jusqu’à ce que vous trouviez la solution.
Adoptez la mentalité de responsable
- Remplacez les excuses par des solutions. Au lieu de dire « je n’ai pas le temps », demandez-vous comment vous pouvez mieux organiser vos journées. Transformez chaque défi en une opportunité d’apprendre et de progresser.
- Vous pouvez être inspiré par le témoignage d’Oprah Winfrey, qui malgré une enfance difficile marquée par la pauvreté et les abus, a toujours refusé de se laisser définir par son passé. Elle cite souvent sa volonté de ne pas se trouver d’excuses et de se battre pour réussir comme une clé de son immense succès.
Assumer la responsabilité de vos décisions
- Prendre des initiatives : Ne laissez pas les circonstances vous contrôler. Si quelque chose ne fonctionne pas, prenez rapidement des décisions pour changer de direction. Évitez de blâmer les autres ou les circonstances pour les difficultés rencontrées.
- Exemple biblique : Le verset de 1 Chroniques 28:20 montre une détermination et un appel à l’action. David encourage son fils Salomon à agir avec courage, sans peur ni excuses, un principe applicable à l’entrepreneuriat : se lever et agir malgré les obstacles.
Fortifie-toi, prends courage et agis ! N’aie pas peur, ne te laisse
pas effrayer, car l’Eternel Dieu, mon Dieu, sera avec toi.
7. Ne pas fuir mais quitter son emploi en paix
Enfin, assurez-vous que vous avez le quitus de Dieu, votre Père céleste avant de démissionner. En toute chose, il est important de connaitre le plan de Dieu pour vous. Votre entreprise personnelle est un moyen d’accomplir votre mission sur terre. C’est une opportunité pour apporter une solution à des problèmes de la vie courante. Démissionner doit être une décision murement réfléchie après une analyse des pros et cons. Fuir, c’est partir précipitamment en laissant un gout amer a votre employeur ou vos collègues. Même si vous travailliez dans des conditions difficiles, vous devez partir en paix. Faites votre préavis de départ et soyez flexible. Si votre employeur vous demande une légère rallonge de quelques semaines, le temps pour lui de recruter votre remplaçant, accordez-la-lui. Votre entreprise personnelle ne s’en portera pas plus mal et vous partirez en paix pour commencer ce nouveau chapitre de votre vie.
Planifier son départ avec professionnalisme
- Annoncer votre départ avec respect : Il est important de quitter son emploi de manière respectueuse, même si les circonstances ont été difficiles. Terminez vos projets en cours de manière professionnelle. Cela vous permettra de partir en bons termes, ce qui pourrait être bénéfique à l’avenir, notamment pour les recommandations ou des collaborations éventuelles.
- Bill Gates nous donne son exemple. Avant de se consacrer pleinement à Microsoft, il a quitté son emploi chez Honeywell en respectant le préavis et en s’assurant que son départ ne nuirait pas à l’entreprise. Cette approche respectueuse lui a permis de maintenir des relations professionnelles solides tout en lançant sa carrière entrepreneuriale. Actuellement, nous connaissons tous le succès qu’il a eu.
Consulter son DIEU
- Prendre des décisions en paix : Il est crucial de ressentir une paix intérieure avant de démissionner. Prenez du temps pour prier, méditer ou réfléchir profondément à la décision. Soyez sûr que votre départ est motivé par des raisons positives et non une simple fuite des difficultés.
- L’entrepreneuse chrétienne Candace Cameron Bure explique souvent comment elle consulte le Saint Esprit avant de prendre de grandes décisions. En se fiant à sa relation avec Dieu, elle s’assure qu’elle agit dans la paix, en accord avec sa mission de vie, ce qui l’a aidée à gérer des transitions professionnelles avec sérénité.
Tous ces chapitres soulignent également l’importance de la préparation émotionnelle et spirituelle, en plus de la préparation financière et professionnelle. Veuillez répondre à ces trois questions :
- Quel est votre projet ? Devenir « 100% entrepreneur » ou rester « -entrepreneur-salarié » ? Pourquoi ?
- Quelles sont les conditions que vous remplissez ?
- Comment procédez-vous pour remplir toutes ces conditions
- A ce propos, je vous recommande vivement cet article : Le meilleur à l’école… mais il rate sa vie ! qui explique comment s’y prendre pour faire de bons choix.
N’hésitez pas à partager et surtout laissez-moi en commentaires vos témoignages sur votre saut dans l’entrepreneuriat à temps plein. Ce sera votre contribution à l’ajout de valeur aux autres lecteurs.